Pourquoi, et surtout, comment se meubler avec du mobilier vintage ?
Pourquoi ? Vous le savez sans doute déjà, et si vous êtes récalcitrant à cette idée, peut-être arriverais-je à vous convaincre… un peu. Comment ? Je me baserai plus sur mon expérience de la chine. Cet article est aussi,  un bon prétexte pour publier des intérieurs à la décoration « brocante » ou avec des touches de mobilier vintage, qui m’inspirent et qui vous inspireront aussi, je l’espère.

Nous sommes de plus en plus nombreux à nous interroger sur l’impact de notre consommation sur l’environnement. Et nous sommes de plus en plus nombreux à nous tourner vers le marché du seconde main. Cela concerne l’habillement bien sûr, mais aussi les objets de décoration, le mobilier, et même les matériaux. En tout cas, personnellement, je me tourne de plus en plus vers le seconde main.

Je le fais, non parce que c’est « tendance » et mieux pour la planète, mais surtout, parce que j’aime cela. D’ailleurs, je crois que nous ne devrions le faire, que parce que cela nous plaît de le faire.

Autres inspirations

Appartement à vendre en Suède sur le site immobilier nooks.se

Pourquoi se meubler avec du mobilier vintage ?

En premier lieu, comme je l’ai précédemment évoqué, parce que vous aimez ça. Si vous n’aimez pas les vieilles choses, peut-être pourriez-vous apprendre à les apprécier.

Il existe plein d’arguments qui pourraient vous convaincre, comme de se dire que les choses anciennes ont une histoire. Elles ont souvent été réalisées à la maison par un artisan, avec des matériaux naturels. Elles sont bien moins polluantes et plus solides que des meubles actuels en mélaminés qui ne se recyclent pas et qui sont souvent responsables d’une bonne partie de la pollution intérieure.

Vous ferez des économies. Je ne parle pas du mobilier vintage « quotté », mais vraiment du seconde main que l’on peut trouver sur le Boncoin, chez Emmaüs, ou encore dans les dépôts-ventes, les brocantes, les Puces.

Le point le plus important est que le mobilier et les objets anciens rendent un décor bien plus chaleureux, singulier.

À vous de trouver la bonne dose ! À vous de trouver votre style !

Maison en vente sur themodernhouse.com

Alors oui, cela peut faire vieillot !

Je déconseillerai de se meubler entièrement ainsi, surtout si le cadre est lui-même vieillot. Quelques pièces et objets relookés avec des couleurs et des textiles actuels, mélangés avec du design contemporain ne feront pas vieillots. En tout cas, évitez le total look !

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Ou de bric et de broc !

Le style brocante résulte du plaisir de chercher et de trouver LA pièce rare, au bon prix. C’est comme un jeu : le jeu de dénicher, le jeu de mettre en scène en associant des objets incongrus, d’époque et de facture différente. Il y a aussi, le plaisir de réparer ou de détourner.

Les vrais passionnés cumulent les objets, car il est difficile de se séparer d’un objet ! Cela peut aboutir à un intérieur de « bric et de broc » pour le meilleur comme pour le pire, question de goût, question de choix, mais ces intérieurs sont toujours sympathiques.

Maison des années 1920 à Amersfoort – Photo : Henny van Belkom via vtwonen.be

Mais cela peut être parfait pour twister un décor.

Tout est donc question de dosage. Il y a des pièces qui viennent twister un intérieur en lui apportant du cachet incontestable, comme ici, ce comptoir transformé en meuble de cuisine.

Attention, toutefois au décor, il ne suffit pas de poser un vieux meuble pour que cela soit réussi. Il faut trouver une certaine harmonie en créant des contrastes, d’un côté, du mobilier de brocante, de l’autre, une décoration uniforme, moderne.

Appartement d’Oslo de 1907 via bo-bedre.no – Photo : Anne Bråtveit et stylisme : Silje Aune Eriksen

Mais cela peut être tellement, design

Ce qui est intéressant, c’est le contraste : contraste de la patine et des finitions modernes. Contraste des époques. On ne chinera pas les mêmes objets d’un intérieur à l’autre.

L’intérieur de l’antiquaire Carina Casanovas à Barcelone via elledecor.com – Photo : Montse Garriga

Vintage, brocante, antiquité, quelle différence ?

Avant de se lancer, établissez la période ou le style que vous aimez le plus en termes de design et de matériau.

Il y a une dizaine d’années, le mot « vintage » rentrait dans notre vocabulaire. Désormais, ce mot est tellement galvaudé que tout ce qui est rétro, rentre sous le dénominatif « vintage ». Vintage désigne en gros la période moderne, de l’après-guerre aux années 80.

La brocante, c’est un peu tout ce que l’on  trouve dans les brocantes donc, ou les puces, soit des objets vintage, mais aussi, des objets du XIXe au XXe siècle. Antiquité pourrait indiquer tout le reste, mais l’on peut trouver des antiquités aux puces.

Aujourd’hui, nous sommes attirés par les années 50 à 70, le mobilier industriel, les meubles de métier, mais je crois qu’il faut savoir s’ouvrir à d’autres formes, d’autres périodes… surtout si vous n’avez pas à un gros budget.

Comment se retrouver sur le marché du seconde main ?

Sur le marché du vintage, comme dans les boutiques de mobilier neuf, il y a des tendances. Même si nous disons que nous ne sommes pas influencés pas les tendances, nous les suivons, moi la première. Cela n’a rien de grave en soi. Il n’en demeure pas moins que ce qui est tendance est plus cher, car plus convoité.

De toutes les façons, que cela soit dans l’air du temps ou pas, je vous encouragerai à investir dans ce qui vous plaît vraiment. Certains objets anciens peuvent être assez chers, voire très chers, voire très très chers, mais se revendent très bien la plupart du temps. Faites-vous confiance, mais si vous hésitez, laisser mûrir. Tant pis, si l’affaire vous passe sous le nez, c’est que ce n’était pas le bon !

L’intérieur de Patricia Rodi à  Göteborg via lovelylife.se

Comment faire de bonnes affaires ?

Dans la recherche de mobilier de seconde main, le temps est votre allié. Vous devez consacrer quelques heures à la recherche en ligne ou des jours à visiter des brocantes et des dépôts-ventes. Si vous ne pouvez attendre, vous paierez les choses au maximum de leur prix.

Personnellement, je n’ai pas trop les moyens de me fournir aux Puces, et puis, j’adore fouiner. C’est vraiment plaisant de chercher LA pièce, au meilleur prix. C’est comme une quête au trésor. Cependant, même si vous ne pouvez vous fournir aux Puces et chez un brocanteur installé, n’hésitez pas à les visiter in situ et en ligne. Cela vous permettra de vous faire une idée des prix, des transformations possibles, des pièces qui vous attirent.

Pour faire de bonnes affaires, il faut donc, savoir REGARDER. La plupart des choses que vous trouverez, surtout dans les brocantes de bord de route où la poussière s’accumule, sont souvent abîmées, voire moches. Il faut savoir voir au-delà de l’usure, se dire qu’une fois décapé, repeint, ce meuble ou cet objet est incroyablement intéressant. C’est là, que vous ferez les plus belles découvertes.

remodelista.com – Photo : Justin Chung pour TRUCK Furniture, nouveau showroom à Los Angeles

Les critères à prendre en compte avant d’acheter

Vous pouvez tout acheter en seconde main, meubles, matériaux, lavabo, luminaires.

– « Est-ce que l’objet vous plaît vraiment ?«  est donc la question une. Si vous sentez que vous hésitez, ne prenez pas, prenez le temps de la réflexion.

– Ensuite, vérifiez que l’objet est vraiment ancien. Il y a des indices comme l’usure, les clous, les visse utilisées qui pourront vous aider. Vous pouvez aussi, acheter des meubles de moins de 10 ans et ce sera toujours moins cher que dans un magasin.

– N’hésitez pas à poser des questions. Les revendeurs sont avant tout, des passionnés. Prenez votre temps. Est-ce solide ? Les jambes, sont-elles égales ? Les portes et les tiroirs, fonctionnent-ils correctement ? Y a-t-il des fissures, des taches, des éclats ou des morceaux cassés ? Est-ce que je pourrais réparer, remplacer ? Si oui, combien cela va-t-il me prendre de temps ? Prenez bien les dimensions. Réfléchissez par rapport à votre pièce.

Un dernier conseil, je dirais que ce qui est relooké et réparé est plus cher que si vous le faisiez vous-même. Cependant, dites-vous que vous ne le ferez peut-être pas et que c’est beaucoup de travail, d’où le prix. Alors, si un objet « relooké » vous plaît, que le prix n’est pas déraisonnable et que vous pouvez vous le permettre, allez-y. Vous ferez travailler un brocanteur.

Maison à Bruxelles – via shortwood.be