Canapé et fauteuil Chesterfield sont des objets culte. Il suffit de prononcer « Chesterfield » pour que vous visualisiez un décor anglais, pub ou fumoir, une ambiance assez masculine en fait. Une image que les séries et les films mythiques comme Chapeau melon et bottes de cuir ou les James Bond ont contribué à promulguer. Néanmoins, il y a plein de façons d’adopter un chesterfield dans son décor. Aujourd’hui, on jouera plutôt la carte du mix and match. Classique, vintage intemporel, le Chesterfield est porteur d’une image forte et se glisse dans tout style d’intérieur.
Ce type de fauteuil ou canapé en impose dans un décor. C’est un meuble que l’on déteste …ou que l’on adore. Certains les trouvent trop massifs, d’autres rêvent d’en acquérir un, parce qu’il est culte, confortable, durable. Ce qui est sûr et certain est que le Chesterfield ne laisse pas indifférent.
⌈ Photo en une : Un loft à Madrid via Nuevo Estilo – Photo : Montse Garriga ⌋
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Où trouver un vrai Chesterfield ?
Il est possible d’en dénicher dans les brocantes, mais attention au garnissage. L’assise peut être complètement affaissée et cela coûte une fortune à refaire, autant alors, se tourner vers du neuf. Néanmoins, sur le marché, vous trouverez de tout. Il vaut mieux viser la qualité et l’authenticité, afin que cette pièce de mobilier vous suive tout au long de votre vie. Ce sont, en effet, des meubles – enfin les vrais – qui se gardent et qui se lèguent.
Vous trouverez de très beaux modèles sur le site de Maison Saulaie.
Fondée il y a plus de 30 ans en Anjou, cette maison édite et réédite des pièces emblématiques et intemporelles, valorisant la production artisanale et les matières nobles. Ses canapés sont distribués dans le monde entier. Elle propose des services de décoration haut de gamme aux particuliers et professionnels, depuis le conseil décoration, l’agencement « sur-mesure » jusqu’au suivi de chantier de ses clients.
Fauteuil Chesterfield en cuir, Maison Saulaie → En acheter sur le site
Comment reconnaît-on un canapé Chesterfield ?
Il se reconnaît au premier coup d’œil, avec ses accoudoirs arrondis, soulignés d’une ligne de clous et son capitonnage aux boutons caractéristique. Désormais, on trouve dans le commerce de nombreuses versions plus ou moins farfelues. A l’instar des fauteuils club, il se pare de tissus et prend des couleurs, mais pour moi, un vrai Chesterfield est recouvert de cuir marron.
A l’origine, le rembourrage était en crin ou bourre de soie et les coussins, en plumes d’oie. Aujourd’hui, on en trouve en mousse polyester qui permet de diminuer le coup, tout en garantissant une très bonne durabilité. La structure, en revanche comme ceux de la Maison Saulaie doit être réalisée dans un bois noble.
C’est une pièce très compliquée à fabriquer. Elle ne peut être réalisée (en tout cas, les vrais) que par des artisans chevronnés, ayant de la poigne. Son capitonnage si particulier en fait une pièce d’exception chère, mais durable et intemporelle.
Un Chesterfield en cuir se bonifie dans le temps
Un bon canapé en cuir est un choix durable, car le cuir usé s’améliore avec le temps. Il devient doux comme du beurre. Lorsque le cuir commence à se patiner, à craqueler, cela ajoute du caractère au canapé, ce qui ne s’achète pas, car cela s’acquiert avec le temps.
Pour quel style de décor ?
Comme je vous disais en introduction, quand on évoque les sièges Chesterfield, on pense tout de suite à une ambiance anglaise assez masculine.
Il faut dire que son histoire commence à la fin du XVIII siècle. On raconte que lord Chesterfield, un lord anglais, aurait fait fabriquer par un artisan sellier, le premier exemplaire. Il voulait un canapé en cuir matelassé à l’assise basse pour l’époque, permettant à « un Gentleman de s’asseoir droit sans plissement pour ses vêtements ». Son filleul Solomon Dayrolles, alors jeune diplomate aurait permis sa diffusion et son adoption par les membres de l’armée royale dans toutes les colonies de l’empire britannique. Ceci est pour la légende qui a sans doute un fond de vrai.
Il symbole donc, un certain art de vivre anglais, cependant, il n’est pas besoin d’adopter une ambiance de fumoir pour investir dans un Chesterfield, chez soi. La seule chose qu’il faut néanmoins garder en tête, est que c’est une pièce forte et imposante.
Ce siège trouve facilement sa place dans les ambiances industrielles ou brocantes, face à un mur de briques, parce que justement, c’est un meuble qui peut se chiner. Il aime les décors dramatiques, sombres. Cependant, dans un environnement plus minimaliste, il apportera une touche forte. J’aime aussi, cette idée de l’introduire dans une maison de campagne, dans un environnement plus neutre.
L’intérieur de Gillian Lawlee à Los Angeles + La maison de Andrea Millar à Sydney – Photo : Lucy Feagins pour thedesignfiles.net
Je dois avouer que le Chesterfield n’est pas forcément le siège vers lequel j’irais au premier abord. J’ai dû rester aux années 80 avec table en travertin et luminaire en laiton, où il n’était pas forcément bien utilisé. Je ne sais pas pourquoi j’ai cette vision d’enfance. En écrivant cet article, je suis complètement revenue sur cette impression. Au vu des exemples de décors que j’ai glanés sur Pinterest, je vous le conseillerais si vous recherchiez une pièce forte pour votre intérieur.
Et vous de votre côté, comment abordez-vous cette pièce emblématique ? Qu’est-ce qu’elle vous évoque ?
Alexandre
28 août
Je suis de l’avis de Fabienne. La patine donne énormément de charme au fauteuil, mais encore faut-il qu’il ait bien été conservé !
Fabienne
10 janvier
Je ne pourrais envisager le Chesterfield que très très patiné. Les versions neuves, même de qualité, me laissent de marbre. Je leur trouve un côté rustique. C’est la même différence qu’entre une pièce de style et une pièce d’époque, enfin c’est ainsi que je le perçois. Mais pour adopter un Chesterfield, il me faudrait la pièce XXL où il puisse prendre toute sa place sans étouffer l’espace. Les visuels que tu as retenus sont très convaincants en tout cas.
Clémence
11 janvier
Je suis comme toi, j’aime les vieux trucs, qui se patinent, qui sont tous craquants… surtout quand il s’agit de pièces de style, mais je me dis toujours, qu’à la base, même il y a un siècle, le premier Chesterfield devait être rutilant et les dorure de Versailles clinquantes.
Sur ce, je retourne à mes fourneaux, je prépare un article bien patiné qui devrait te séduire encore.
Clémence