Cette semaine sera la semaine « hôtels », un hasard, concours de circonstances… après avoir débuté par le San Giorgio à Mykonos, puis par la Casa Cook de Rhodes hier, je termine par l’hôtel Le Pigalle Paris, avec cette question qu’est-ce qui fait la caractéristique d’un hôtel ? Je termine en beauté par cet hôtel repéré depuis un moment, parce que réalisé par le duo Charlotte de Tonnac et Hugo Sauzay, les architectes de l’agence Festen.
Alors oui, changement de décor, loin de l’esprit bohème ethnique de Mykonos ou Rhodes, nous plongeons dans l’univers de Pigalle, des nuits parisiennes, des peeps shows, des prostitués, des pommés de la bouteille… Toute cette faune a – presque – disparu, au profit de la gentrification des quartiers, mais elle a marqué l’imaginaire de ce quartier à travers des livres, des films, des faits divers.
N’est-ce pas au fond le même projet ? Vendre du rêve. Un touriste n’achète-t-il pas du rêve ?
Autres inspirations
Une autre histoire par Festen architecture
Nous retrouvons la même démarche : une expérience globale qui passe par du marketing. Forcément. L’hôtel Pigalle Paris a donc fait appel à une jeune signature de l’architecture, le duo Festen. Je trouve le résultat assez jouissif. Restons dans le vocabulaire du coin ! Ils ont vraiment réussi à métamorphoser cet établissement classique en hôtel de et du quartier pour en faire son image de marque.
Si nous zoomons à l’intérieur de Pigalle, on se retrouve ici précisément dans le quartier de la Nouvelle Athènes qui a échappé à l’uniformisation architecturale et dont nous avons retranscrit l’essence grâce à des détails comme des baies vitrées arrondies, du marbre cheap, veiné dont ce faubourg raffolait, lui qui voulait imiter les beaux quartiers, et que nous utilisons pour les vasques. Le sol en terrazzo du groundfloor rappellera celui des bars du quartier et la moquette léopard ou la couleur sang de bœuf des maisons closes s’exprime ici en touches subtiles dans l’ascenseur et les toilettes du sous-sol, décrypte doctement Hugo.
De plus en plus d’hôtels se recentrent sur une proposition pour se démarquer des hôtels standards, de Airbnb. Il ne s’agit donc plus d’y dormir, mais de vivre une expérience en mangeant, s’amusant, partageant…
L’hôtel Pigalle Paris a donc soigné son image qui passe par un site entre blog et site d’information, faisant le lien avec l’actualité de l’hôtel et de son quartier. J’ai volontairement laissé les images accolées dans ce billet, car elles participent à l’image que veut se donner l’hôtel, un peu dirty, dans le sens « crade », mais attention, tout est nickel et confortable. Cela se traduit par les détails, les affiches, les objets vintage sexy, ce rouge cramoisi comme fil conducteur…
J’aime. Cela m’inspire. Cela revient à mon article sur mon billet d’humeur sur l’intérieur crush d’Andi Potamkin.
9 rue Frochot
Paris 9
Clémence
3 juin
Oh oui ! J’aimerais bien le tester. Je suis sure que je m’éclaterai à prendre des photos et aussi à ne rien faire.