Novembre, c’est déjà Noël, mais je ne vous parlerai pas dans cet article des nouveautés décoratives de fin d’année. Les marques de design ont certes sorti leur nouveauté en septembre, il reste les expositions des galeries de design, les collaborations de saison, les beaux livres, ou encore les ouvertures d’hôtels et restaurants. Il m’a fallu trancher, et j’espère que cette sélection d’actualité éveillera votre curiosité.
• En 1., j’ai repéré l’ouverture de l’hôtel Folie, une nouvelle adresse parisienne au décor signé Giovanna de Bosredon, un décor avec des idées à prendre comme les têtes de lit, assorties au papier peint ou tissu tendu.
• En 2., j’ai découvert le travail de Valentine Rosi Mistou qui expose dans le nouveau lieu de la galerie Jag.
• En 3., j’ai craqué, je craque souvent, pour la collab’ Monoprix et Maison Château Rouge. Les visuels de la maison sont très inspirants, aussi.
• En 4., si j’habitais près de Paris, je testerai bien la nouvelle adresse Café Shin, rue des Petites Écuries, autant pour la déco, que pour les mets servis.
• En 5., j’ai repéré ce livre Natural Order sur le travail de l’agence Dangar Barin Smith, basée en Australie qui remet le végétal dans la construction. J’adorerai avoir une baignoire « jungle ».
La collection Bijou
de Gabrielle Paris
L’Hôtel Folie est le dernier-né des hôtels Colomba de la collection Orso. Il vient d’ouvrir dans une rue tranquille du 11ème arrondissement de Paris. Son nom rend hommage à la folie Titon, une ancienne folie (demeure où les propriétaires ne se refusaient aucune folie), devenue une manufacture de papiers peints tenue par Jean-Baptiste Réveillon, et située dans l’ancien faubourg Saint-Antoine, où décolla la première montgolfière.
C’est donc avec beaucoup de fantaisie que l’architecte d’intérieur Giovanna de Bosredon, à qui l’on doit Hôtel Dalila. Elle imagine « une maison de famille un peu fantasque, pleine d’objets aimés et d’histoires à raconter ». Clairement en référence à Madelaine Castaing, elle fait dialoguer moquette léopard, rayures Empire, cannage, verre et zelliges.
Valentine Rosi Mistou
à la galerie Jag
La Galerie JAG inaugure son nouvel espace parisien, et j’ai ainsi découvert le travail de céramiste de Valentine Rosi Mistou. Cette dernière propose une série inédite explorant des paysages abstraits : des mosaïques de grande dimension composées de plaque de céramique qu’elle assemble pour former des paysages abstraits.
Formée dans la couleur, la matière et le textile à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Rosi Mistou est une artiste contemporaine française. Son univers artistique se nourrit de la couleur et de la lumière. La couleur prime dans son quotidien, c’est sa propre source d’inspiration, elle ressent de véritables « sensations colorées ». L’art de Rosi Mistou est un mélange de spontanéité et de maîtrise minutieuse.
La collab’ Monoprix
et Maison Château Rouge
Monoprix et Youssouf Fofana, fondateur de la marque Maison Château Rouge signent une nouvelle collaboration, et j’adore. Elle est très festive, un brin rétro, un brin ethnique, et surtout très design. Objets du quotidien, mode et art dialoguent.
En 2015, Youssouf Fofana fondait Maison Château Rouge, du nom de la station de métro du 18ème arrondissement parisien. Ancré dans le à la Goutte d’Or, il proposait des collections de vêtement en wax (Cela m’avait valu un article : Du tissu wax dans ma déco), mais sa boutique et son influence ont bien grandi. S’il cultive une identité forte, elle est désormais nourrie d’influences multiples.
Une ligne à l’esthétique singulière, nourrie par des influences multiples : la rigueur minimaliste de Donald Judd, la poésie architecturale engagée de Lina Bo Bardi, mais aussi la force symbolique du mobilier africain traditionnel, ici subtilement réinterprété. Une collection qui incarne une simplicité assumée, un équilibre subtil entre mémoire et création, pour un univers inédit, puissant et durable.
La collection est disponible en exclusivité sur Monoprix.fr dès le 12 novembre à partir de 18h, et dans une sélection de magasins à partir du 13 novembre.
Le studio Uchronia
signe le Café Shin
Un nouveau lieu a ouvert dans le dixième arrondissement de Paris : Le Café Shin, orchestrée par le chef Julien Sebbag et la cheffe pâtissière Shin Eun Jung. Cela donne une carte que l’on dirait « fusion », entre l’Asie et l’Europe, mais comme je ne tiens pas un blog de fooding, je vous parlerai surtout de l’architecture intérieure. Elle est signée le studio Uchronia, connu pour ses décors flamboyants et hors norme.L’espace s’articule autour d’un comptoir construit dans l’idée d’une maison hanok traditionnelle coréenne, accueillant un comptoir à café et une cuisine ouverte, où sont préparés les pâtisseries et les rouleaux d’algues kimbap. Ce que l’on remarque de suite est le métal martelé qui décore ce comptoir, tandis que la toiture est réalisée en papier washi importé du Japon. Au fond du Café Shin, Uchronia a créé un coin salon supplémentaire qui s’inspire des bains publics sud-coréens appelés jjimjilbang. Les motifs et les couleurs des carreaux ont été créés spécifiquement pour ce projet, a expliqué le designer.
Bref, ça a l’air gourmand. Ça a l’air beau. C’est absolument design. C’est donc à tester.
L’idée était de créer un lieu à mi-chemin entre Paris et Séoul » a déclaré Julien Sebban, fondateur d’Uchronia.
Photo : Jules Focone
Hyacinthe
rééedite des objets iconiques
Le site australien Yellowtrace annonçait la publication de ce livre. J’ai été happé par les photos et les réalisations de ce cabinet Dangar Barin Smith qui privilégie une vision à long terme. C’est une agence de premier plan en Australie, fondé par William Dangar en 1991. Elle crée des aménagements paysagers exceptionnels pour des projets résidentiels et commerciaux.
Ce qui me fascine est qu’il replace la nature au centre de l’architecture.
Natural Order rassemble vingt jardins résidentiels australiens contemporains conçus par Dangar Barin Smith, à leur apogée : lorsque la nature a repris ses droits au sein d’aménagements exceptionnels.
L’ouvrage « Natural Order » offre une perspective sur la manière dont l’architecture paysagère peut remettre en question, redéfinir et sublimer les paysages urbains pour en faire des forces dynamiques de beauté.
Natural Orders
Textes : Karen McCartney, William Dangar, Naomi Barin, Tom Smith, Adam Haddow
Photographie : Prue Ruscoe
Illustration : Grace Brunner
Edition : Formist
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