Quelle est notre tolérance aux objets dans nos intérieurs ? Avons-nous besoin de tout ça ? 

C’est un peu la question sous-tendant de cet article 5 pistes pour gagner de l’espace dans son appartement. Le constat est le même pour les maisons, je dirais que ça l’est d’autant plus dans les maisons, où en général il y a plus de place. Nous n’imaginons pas à quel point les objets, les choses s’immiscent dans les moindres recoins laissés vacants. 

Je réfléchis de plus en plus à notre niveau tolérance à cet envahissement, car sans nous en rendre compte, nous nous y habituons. Nous alimentons même le système. Nous devrions pourtant avoir conscience de ce fait, parce que cela a un impact sur nous, un impact imperceptible, mais réel. Comme des mauvaises ondes dans une maison, certains les ressentent tout de suite, d’autres y sont complètement insensibles, et les resteront. D’autres libérés de ces ondes se sentiront mieux.

Le désordre s’installe, le petit désordre, un objet, deux objets, trois objets, puis tellement d’objets que nous n’arrivons plus à les distinguer entre eux et si bien que nous ne les voyons plus. Vous avez dû déjà constater ce phénomène sur la console d’entrée, sur votre bureau ou encore dans les placards de cuisine. Par moments, je n’en peux plus et je suis prise d’une frénésie de tri. Je vide, je classe, je jette… A chaque fois, je me demande pourquoi j’ai conservé tous ces sacs en plastique, ces CD, ces t-shirts, ces médicaments. Malheureusement, ça recommence…

Un régime de désencombrement

Nous avons donc commencé un long régime de désencombrement  et une politique de non-encombrement. Je dis « nous », car c’est un travail collectif, familial. L’idée est de ne pas perpétuellement remplir notre espace de vie de choses dont nous ne servons pas, auxquels nous ne tenons pas particulièrement.

Pour autant, je n’aime pas les décors vides, trop minimalistes. Cela me met mal à l’aise, mais je n’aime pas quand ça dégueule de partout. J’ai donc une tolérance aux objets qui m’est propre. Je me sens mieux dans les espaces rangés, et qui dit « rangés » dit des espaces non-encombrés. Je laisse toujours des zones savamment contrôlées d’objets cumulés qui rendent la maison vivante.

Pourquoi je vous parle de tout cela ? Parque je voulais vous présenter des maisons d’hôtes au style méditerranéen rustique et minimaliste qui m’évoquent des lieux de retraite. En effet, pourquoi ne pas faire une retraite dans un lieu minimaliste pour remettre les compteurs à zéro ? Se rendre compte que nous n’avons pas besoin de tout cela.

Quand j’étais enfant, je passais une grande partie de mes vacances d’été dans la petite maison de mes grands-parents en Bretagne. Il n’y avait pas d’électricité. C’était le camping, mais c’était merveilleux. Cela m’a appris à me passer des choses, et notamment de la télévision. Nous arrivions, mon frère et moi toujours intoxiqués de télé – on ne parlait pas encore d’écran -, et nous repartions libérés de ce besoin. Aujourd’hui, j’aime encore me déconnecter avec peu l’été.

Je vous présente donc trois lieux en Italie, dont j’adore les décors, l’ambiance, mais où je ne pourrais pas vivre à l’année -Je n’ai rien d’une accepte.-. Néanmoins j’irais bien y passer quelques semaines en été.

Autres inspirations

01 | La villa Castelluccio dans les Pouilles

Le projet de rénovation de la villa Castelluccio dans les Pouilles a été réalisé par le studio Andrew Trotter. Il s’agit d’une construction typique de la région des années 20, située au milieu des oliviers. Le parti pris de la rénovation a été simplicité et minimalisme, tout en offrant une ambiance décontractée et confortable. Il y a un je-ne-sais-quoi de wabi sabi dans le choix des meubles simples et rustiques, des objets artisanaux, ethniques et de slow design avec des canapés en lin. Ce que j’adore particulièrement dans cette rénovation, ce sont la cuisine et la salle de bain dans le style contemporain méditerranéen, quelque peu brutaliste, sommaire… et puis, il y a l’environnement extérieur.

03 | La villa Olivi en Ombrie

Je termine avec la villa Olivi, qui cette fois, n’est pas située dans les Pouilles, mais dans la région des Marches en Italie. Elle a été rénovée par les architectes suisses Markus Wespi et Jérôme de Meuron. Cette maison est aussi à louer et a servi de cadre pour le catalogue de la marque danoise Tine K home, dont j’adore les produits artisanaux ethniques.