J’ai croisé la route de l’artiste David Bromley au printemps 2012 dans un IDEAT magazine, en découvrant sa demeure incroyable à Melbourne. Depuis, je ne cesse de croiser ses œuvres dans des intérieurs australiens, car il est un artiste adulé en Australie. Je voulais vous faire découvrir son intérieur. Il a un sens incroyable de la mise en scène, assez égocentré, il faut le dire. Ses peintures et sculptures sont de tous les espaces. Elles trouvent leur place au milieu de mobilier chiné, de tapis ethniques et d’éléments de design contemporain. Vie et œuvres se mélangent dans un joyeux bordel organisé.
David Bromley s’est installé à Prahan Arcade, au centre de Melbourne, dans un vieux centre commercial victorien décati. Il vit et travaille dans son atelier, et dans sa maison, qu’il partage, ou partageait, avec ses trois enfants Holly, Willem et Arlo et sa femme Tori Dixon-Wittledont.
Ce n’est pas forcément le type d’intérieur dans lequel nous pourrions habiter. C’est absolument hors norme, mais justement, c’est cette originalité qui peut nous inspirer. Il y a ce parti pris de la rénovation qui laisse voir l’usure et met en valeur les patines. Il y a aussi, et surtout, cette façon de mettre en scène des œuvres d’art et du mobilier.
Autres inspirations
Qui est David Bromley ?
J’ignorais jusqu’à cet article qu’il s’agissait d’un artiste australien, d’origine anglaise, reconnu sur la scène international et installé à demeure en Australie. Petite curieuse que je suis, je suis allée découvrir ses peintures sur le net. David Bromley, c’est avant tout un peintre qui a profité du revival de la peinture figurative contemporaine pour se faire connaître.
Les œuvres d’art de David Bromley ont deux points focaux clairs : The Boys Own adventure project (à gauche) et la série des Nus féminins (à droite).
- – Son coup de pinceau tient de l’expressionnisme figuratif par le choix des couleurs acides et des traits grossiers.
- – Pour le motif et les modèles, il est un héritier du symbolisme et du Pop Art. Ses sources d’inspirations sont les livres de l’enfance, la culture populaire et les artistes comme Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Glen Baxter.
Voilà pour sa peinture, car son œuvre ne se limite pas à ce média. C’est un touche-à-tout comme beaucoup d’artistes, il pratique aussi la sculpture, la photographie, le cinéma… et surtout il a érigé son travail comme mode de vie. Pour Bromley, le monde est un atelier et il vit et demeure dans son atelier.
Une ambiance décorative rough luxe
L’image glamour de leur famille bohème est un peu écornée. David Bromley est le roi dans son pays imaginaire et a déjà pris autre femme. Dommage, j’adorais l’image ci-dessus. Des personnages glamours, posant dans une ambiance de palais décadent, laissé à la merci du temps, un intérieur de prince déchu. Cela n’est absolument pas le cas. C’est toute l’ambivalence du mouvement décoratif rough luxe.
Tout semble détérioré, dégradé… et pourtant, ce n’est pas le fruit du hasard. Les sols sont propres, les murs sont laissés en état ou badigeonnés, les meubles et objets vintage sont chinés aux quatre coins du monde et restaurés avec soin. L’usure des murs est mise en valeur.
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